Lavoirs

Les lavoirs se trouvent où passe l'eau courante. Il en est dans le fond de petits vallons, souvent près d'un pont bas qui porte le chemin. Un sentier que gagnent aujourd'hui les graminées, les bardanes et les orties vous y conduit.

Le lavoir rustique est un ouvrage de groupe et d'eau. On peut, au sujet de ce modeste édifice, faire appel à de grands mots: géologie, hydrologie, météorologie, sans compter l'ethnologie. Il les suggère tous. En pays d'habitat dispersé, dans les hameaux, les bourdalats du Béarn on n'est pas assez nombreux pour en prendre la charge. La constellation de petites communes du Vic-Bilh au Saubestre en compte peu. La disposition des villages en ligne de crête ne facilite ni l'abondance, ni l'amenée de l'eau avant la mise en place des longues adductions. Et les ruisseaux y sont pauvres à la belle saison. Chaque maison avait alors à demeure, qui sur la mare, qui sur le cours d'eau voisin, qui sur la source, son labadé, labaté, ou trubès. C'est la planche, généralement en chêne, à deux pieds, dont le nez plongeait en oblique dans l'eau.

(Vieux Lavoirs béarnais - J-J Cazaurang)

Ce lavoir est situé en dessous du château Quintaà de Portet et daterait de 1865. Son bassin en cercle lui donne tout son charme. Connu de puis longtemps des visiteurs parce qu'il se situe en bord de route, il a fait de l'ombre à son homologue que vous pourrez découvrir plus en dessous. En effet, sur la commune de Portet, un autre lavoir se situe sur la route qui mène à Castetpugon, caché pendant longtemps par la végétation et restauré il y a peu.